Temps de lecture : 4 minutes

Accueil / Économie / Loi de Finances rectificative : un ensemble de mesures pour relancer la machine

Loi de Finances rectificative : un ensemble de mesures pour relancer la machine

Temps de lecture : 4 minutes

Gros plan

Temps de lecture : 4 minutes

Examinée cette semaine au Parlement, la loi de finances rectificative est sous les feux des projecteurs. Mohamed Benchaâboun, ministre de l’Économie et des Finances, démarre un long processus de deux semaines au Parlement pour présenter les grandes lignes de cette loi aux députés, avant son passage au vote.

Temps de lecture : 4 minutes

La loi rectificative des Finances est la loi de «tous les espoirs». C’est ainsi qu’a qualifié le journal Les Inspirations Éco cette loi dans son éditorial du vendredi 10 juillet 2020. Pourquoi ? Parce qu’elle doit répondre à un double enjeu : «effacer les cicatrices laissées par la pandémie du Covid-19» d’une part, et «positionner l’économie sur les rails d’une relance rapide» de l’autre, juge le quotidien.

Aujourd’hui le Maroc (ALM) qui a également réservé son éditorial du jour à ce sujet note que «les débats sur le projet de loi de Finances rectificative au parlement ne seront pas de tout repos».

Le quotidien estime que l’exercice est compliqué, car les élus devront se précipiter. «Le temps est compté et le niveau d’urgence de la situation nécessite une mise en application en mode accéléré des mesures budgétaires d’accompagnement. Mais en même temps, ils devront aussi faire preuve de plus de minutie et de rigueur que pour une loi de Finances normale, car la situation est exceptionnelle», souligne ALM.

Adaptation du budget

En tout cas, le ministre de l’Économie, Mohamed Benchaâboun, a dévoilé les grandes lignes de ce plan de relance, ce mercredi 8 juillet au Parlement. Le gouvernement compte revoir ses priorités en ce qui concerne les dépenses, en réduisant celles de fonctionnement de 4,3 milliards de dirhams et en augmentant les investissements de 7,5 milliards de DH. Il ne faut oublier que la baisse prévue des recettes budgétaires est d’environ 40 milliards de DH.

Autre point marquant de ce texte de loi, l’augmentation des investissements du budget de 15 milliards de dirhams pour atteindre 86 milliards de dirhams. Il est prévu également de revoir la hausse des droits d’importation applicables à certains produits finis de 30% à 40% en plus de la mise en place d’un ensemble de mécanismes de garantie (Relance TPE) pour financer les crédits au profit des entreprises publiques et privées avec un taux d’intérêt avantageux (3,5%). Pour ce genre de crédit, les délais de remboursement ont été fixés à 7 ans avec deux ans de délai de grâce, et une garantie d’État entre 80% et 95%, selon le nombre de transactions.

D’autres mesures fiscales ont été mentionnées dans ce projet de loi de finances rectificative. Parmi elles, un report de 6 mois pour régulariser la situation fiscale relative aux revenus fonciers, l’encouragement du paiement mobile à travers un abattement de 25% sur la base imposable correspondant au chiffre d’affaires réalisé par les personnes via ce mode de paiement, et le report des échéances de toutes les mesures dérogatoires relatives à la régularisation de la situation fiscale au 15 décembre 2020.

L’Exécutif souhaite à travers ces différentes mesures sauver les entreprises et les emplois. L’objectif étant d’inciter les entreprises en difficulté àpréserver plus de 80% des salariés déclarés à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS). Par ailleurs, la simplification des procédures administratives et l’accélération de la mise en œuvre de la charte des services publics sont aussi des points importants de ce projet de loi. Benchaâboun a souligné qu’il sera procédé à l’accélération de la mise en place de la charte de déconcentration administrative afin d’accompagner la dynamique territoriale visant à soutenir la transformation digitale de l’Administration.

Laissez-nous vos commentaires

Temps de lecture : 4 minutes

La newsletter qui vous briefe en 5 min

Chaque jour, recevez l’essentiel de l’information pour ne rien rater de l’actualité

Et sur nos réseaux sociaux :

Le Maroc, futur leader de la production automobile en Afrique

Le secteur automobile marocain se profile comme un titan industriel en Afrique, selon les récentes projections de Fitch Solutions. En 2024, …

Bank Al-Maghrib : croissance économique et baisse de l’inflation

Dans un contexte de résilience sectorielle contrastée, Bank Al-Maghrib a annoncé une baisse mesurée de son taux directeur. La banque central…

Les recettes fiscales en hausse dans les collectivités territoriales

On a l’habitude dire que comparaison n’est pas raison. Sauf lorsqu'il s’agit d’argent. Et ça, les agents des collectivités territoriales le …

Figue de barbarie : de fruit du pauvre à fruit de luxe !

Le figuier de barbarie, jadis symbole d'abondance et de gratuité au Maroc, fait face à une crise sans précédent. La propagation du parasite …

Dans l’ombre de l’économie : l’impact des EEP sur le développement

Au Maroc, les Établissements et entreprises publics (EEP) incarnent un pilier central dans la configuration économique et sociale du pays, m…

Hydrogène : vers un Maroc vert ?

Devant la Chambre des conseillers, Leila Benali, ministre de la Transition énergétique, a fait le point sur les avancées remarquables de la …

Résilience et croissance : quelle situation économique en 2023 ?

La performance du Maroc à se relever est toujours perçue d’un bon œil sur la scène internationale. Pour preuve, dès l’annonce des premiers c…

Quelles tendances pour la fiscalité internationale? (Rapport OCDE)

La sixième édition du rapport Corporate Tax Statistics de l'OCDE offre un regard approfondi sur les tendances fiscales mondiales, avec un ac…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire