Vu les conséquences de la crise sur l’emploi et le pouvoir d’achat, l’on pouvait s’attendre à tout sauf à une hausse de l’impôt sur le revenu. Cependant, afin de dégager quelques recettes supplémentaires, le gouvernement a prévu d’appliquer une « surtaxe Covid »de 1,5% sur les salaires à partir de 10000 DH net mensuel, soit 120000 DH par an. Que l’on émarge à 10000 DH par mois ou 100000 DH, le taux de prélèvement reste inchangé à 1,5%. Lorsqu’elle avait été instituée en 2013 pour les personnes physiques, cette surtaxe était appliquée uniquement sur les hauts revenus, c’est-à-dire à partir de 30000 DH net par mois. Pour 2021, la cible sera donc plus large.
Un impact malvenu sur la consommation des ménages
Pour quelqu’un qui émarge à 1.000 DH net mensuels, être taxé de 150 DH par mois par solidarité resterait acceptable en temps normal. Sauf que nous sommes dans une conjoncture exceptionnelle où des dizaines de milliers de personnes ont perdu leur emploi et ceux qui l’ont gardé ont dans de nombreux cas dû sacrifier une partie de leurs salaires. À côté, le contexte a imposé des dépenses imprévues en liaison notamment avec l’enseignement à distance.
De façon générale, la consommation des ménages sera l’une des clés du rebond et toute mesure de nature à affecter le pouvoir d’achat va contrarier la reprise de leurs dépenses. De plus, leur confiance a été durement affectée par la crise et l’indice la mesurant se situe à un niveau historiquement bas (60,6 points) selon la dernière enquête du HCP. Ceci ne plaide pas pour un rebond rapide de la consommation des ménages. Les craintes d’une hausse du chômage restent élevées (87% des sondés s’attendent à une hausse du chômage au cours des 12 prochains mois). La conséquence directe se voit sur les prévisions de dépenses durables. Elles ne sont simplement pas au programme pour 74% des ménages. L’un des challenges sera de restaurer la confiance des ménages. Et, pour cela, il faudra des mesures de soutien au pouvoir d’achat.
Préserver l’emploi à travers le Fonds d’investissement stratégique
La hausse de l’IR pour certains contribuables pourrait passer pour une mesure impopulaire. Toutefois, le gouvernement fait avec les moyens à sa disposition. L’essentiel de ses recettes provient de l’impôt. En dépit du contexte, il est donc obligé de demander plus d’efforts aux contribuables. Le problème est qu’un grand nombre d’assujettis échappent à l’impôt, ce qui fait que l’effort repose sur une frange seulement. Dans le cas de l’IR, ce sont les salariés qui assurent la majeure partie des recettes. Ceci étant, l’effort supplémentaire demandé contribuera entre autres à sauver des entreprises et donc à préserver des emplois. En effet, la contribution du budget au fonds d’investissement stratégique sera de 15 milliards de DH sur une taille cible de 45 milliards de DH. Ce Fonds a vocation à prendre des participations dans les entreprises afin de restaurer leur capacité d’investissement.
Le gouvernement peut recourir massivement à la dette pour financer les dépenses et relancer l’économie. La dernière opération du Trésor sur le marché financier international a démontré que le Maroc pouvait encore se financer à des conditions intéressantes. Cependant, une flambée de la dette pourrait changer cette donne et pousser les investisseurs à exiger une prime de risque plus élevée. Pour 2021, le gouvernement a budgétisé 107 milliards de DH au titre des emprunts, dont 41 milliards de DH auprès des bailleurs de fonds étrangers.
L’environnement est mouvant et la relance peut être plus coûteuse qu’anticipéaujourd’hui. Il faudra donc garder des cartouches en réserve.
La MAP tient son 39e Conseil d’administration
Économie - La MAP a tenu à Rabat son 39ᵉ Conseil d’administration sous la présidence de Mohamed Mehdi Bensaid.
Rédaction LeBrief - 16 décembre 2024CMGP Group : une entrée en Bourse qui restera dans les mémoires
Économie - Ce jour restera dans les mémoires. Celui où CMGP Group et a raflé le gros lot avec 33.771 souscripteurs.
Sabrina El Faiz - 16 décembre 2024Viande rouge : le Maroc s’approvisionne en Espagne
Économie - La flambée des prix de la viande rouge au Maroc pousse les acteurs économiques et les autorités à s'approvisionner en Espagne pour endiguer cette crise persistante.
Ilyasse Rhamir - 16 décembre 2024OCP Africa et le Niger : un accord pour transformer l’agriculture
Afrique, Économie, Économie - OCP Africa, filiale du Groupe OCP, a signé un accord stratégique avec le ministère nigérien de l’Agriculture et de l’Élevage.
Ilyasse Rhamir - 14 décembre 2024Cour des comptes : radiographie des finances publiques
Économie - En matière de vérification et de jugement des comptes, 3.951 arrêts et jugements ont été rendus.
Rédaction LeBrief - 13 décembre 2024Renforcement du partenariat économique entre le Maroc et la Zambie
Afrique, Diplomatie, Économie - Le Maroc et la Zambie ont décidé de consolider leur coopération économique à travers la première session de la Commission mixte de coopération (CMC), tenue à Laâyoune.
Mbaye Gueye - 13 décembre 2024Mobilité durable : le Maroc, leader africain au Green Impact Expo 2025
Économie - Le Maroc réaffirme son leadership en matière de lutte contre le changement climatique en organisant un événement d'envergure qui redéfinira les enjeux de la mobilité durable au niveau régional.
Farah Nadifi - 13 décembre 2024Marsa Maroc et la BERD signent un accord de financement de 690 MDH
Économie - La Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) a conclu avec Marsa Maroc un accord de financement de 690 MDH.
Mbaye Gueye - 13 décembre 2024Le déficit budgétaire s’alourdit
J.R.Y - 14 septembre 2020Mbarka Bouaida fait le point sur les réalisations dans la province de Sidi Ifni
Économie - « Cette réhabilitation va aussi améliorer l’attractivité du port, et ainsi attirer davantage d’investisseurs », Mbarka Bouaida.
Rédaction LeBrief - 5 novembre 2024Les oasis : une richesse fragile à préserver
Économie - Les oasis abritent un patrimoine culturel et naturel inestimable maiss subissent une pression croissante, en raison de la baisse des ressources en eau.
Ilyasse Rhamir - 5 décembre 2024Nadia Fettah présente une vision ambitieuse pour la finance en Afrique
Économie - À l’occasion du AFIS 2024 tenu à Casablanca, Nadia Fettah a esquissé une feuille de route pour faire de la finance un levier de développement durable en Afrique.
Rédaction LeBrief - 9 décembre 2024Tourisme : Marrakech affiche déjà presque complet pour le Nouvel An
Économie - La plupart des grands hôtels de la ville ocre affichent déjà des taux de réservation qui se rapprochent des 70%.
Manal Ben El Hantati - 28 novembre 2022