Temps de lecture : 3 minutes

Accueil / Société / Droit de grève : les syndicats pris de court par le gouvernement

Droit de grève : les syndicats pris de court par le gouvernement

Temps de lecture : 3 minutes

Gros plan

Temps de lecture : 3 minutes

Après plusieurs années d’attente, le projet de Loi organique sur le droit à la grève va enfin être présenté ce mercredi 16 septembre 2020 à la Commission des affaires sociales de la Chambre des représentants. Le gouvernement souhaite à travers cette démarche enrichir son bilan législatif à un an du terme de son mandat et libérer la voie aux élections de 2021. Les syndicats appellent quant à eux à un dialogue pour l’élaboration d’un nouveau projet de loi consensuel avant sa présentation au Parlement.

Temps de lecture : 3 minutes

Le projet de loi organique sur le droit de grève va-t-il enfin voir le bout du tunnel ? En tout cas, l’examen de ce texte de loi sera sur la table de la Commission des secteurs sociaux à la Chambre des représentants ce mercredi 16 septembre 2020. Mohamed Amekraz, ministre du Travail, devra faire face aux parlementaires et défendre ce texte qui a suscité beaucoup de débats.

Le journal Aujourd’hui le Maroc rapporte, ce lundi 14 septembre, que «le gouvernement a présenté ce texte de loi en commission alors qu’aucun consensus n’a été trouvé avec les syndicats». Le quotidien juge que la programmation de ce projet «ressemble à un coup de force de la part de l’Exécutif qui se trouve entre le marteau des syndicats et l’enclume du patronat».

D’une part, la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) a longtemps lutté pour l’accélération de l’adoption de cette loi qui traîne depuis 2016. De l’autre, les syndicats estiment que c’est un dossier qui doit faire l’objet d’une démarche à la fois participative et consensuelle avant son examen au Parlement. Ces derniers ont toujours appelé à mettre ce projet sur la table des négociations dans le cadre du dialogue social, avant son passage au Parlement.

Le gouvernement souhaite à travers la programmation de ce projet de Loi organique en commission gagner du temps avant l’arrivée de l’année 2021 et ses échéances électorales tant attendues par l’ensemble des acteurs.

Des dispositions qui ne font pas l’unanimité

Dans les dispositions de ce projet de Loi organique, qui comporte 49 articles, certains points suscitent une polémique. Le projet de loi précise que «toute grève avec des objectifs politiques est interdite» et que «tout appel à la grève en violation de ce texte est nul et non avenu», rapporte le quotidien l’Économiste dans son édition du lundi 14 septembre 2020.

Par ailleurs, l’article 7 de cette loi indique que l’appel à la grève ne peut intervenir que 30 jours après la transmission du dossier revendicatif à l’employeur. Un délai que la législation a fixé afin que les salariés et l’employeur puissent trouver durant cette période un consensus et suspendre « éventuellement »cette grève.

La nouvelle réglementation précise également que les autorités doivent être informées au moins 7 jours avant la date de la tenue de la grève. Sont concernés par cette notification, le Chef du gouvernement, le ministre de l’Intérieur, le ministre du Travailet les organisations patronales. Cette disposition concerne également les fonctionnaires du secteur public. Sont exclus du droit de la grève, les magistrats, les fonctionnaires de l’administration de la défense, des Forces armées royales (FAR), de la Gendarmerie royale et de la Sûreté nationale.

Pour rappel, plusieurs centrales syndicales avaient refusé d’adhérer à certaines de ces dispositions. Parmi elles, l’Union marocaine dutravail (UMT) qui avait affirmé en 2019 que ce projet de loi «a été élaboré par le gouvernement d’une manière unilatérale» et «sans la moindre consultation avec le mouvement syndical».

Laissez-nous vos commentaires

Temps de lecture : 3 minutes

La newsletter qui vous briefe en 5 min

Chaque jour, recevez l’essentiel de l’information pour ne rien rater de l’actualité

Et sur nos réseaux sociaux :

Aïd Al-Adha : histoire et tradition marocaine

L’Aïd Al Adha ou L'Aïd el-Kébir plus connu sous le nom de la fête du sacrifice ou la fête du mouton, est une fête célébrée par tous les musu…

Aïd Al-Adha 2024 : quand la tradition rencontre l’inflation

C'est l'une des fêtes religieuses les plus importantes du calendrier islamique. Mais Aïd Al-Adha est bien plus qu'une simple célébration. C'…

Mondial 2030 : le Maroc face aux défis du transport

Tous sont en ordres de batailles pour trouver la meilleure stratégie avant la grande échéance de la Coupe du monde 2030 que le Maroc va co-o…

Lutte contre le travail des enfants : le Maroc en plein progrès

Le Maroc a réussi à réduire le nombre d'enfants travailleurs de 94% au cours des vingt dernières années. C'est ce qu'a affirmé ce mercredi à…

Baccalauréat 2024 : c’est parti pour plus de 493.000 candidats !

Le baccalauréat, rendez-vous annuel incontournable, est enfin arrivé après des mois de préparation intense. Pour les futurs bacheliers, c'es…

Les réalités auxquelles s’est heurté le RAMED

En 2012, après quatre années de tests pilotes, le Maroc déployait le programme RAMED, une initiative ambitieuse visant à démocratiser l'accè…

Qu’est ce qui bloque le lancement de la 5G ?

En répondant à une question orale sur « le lancement de la 5G » présentée par le groupe parlementaire du Rassemblement national des indépend…

Opération Marhaba : c’est parti pour la 24e édition !

Sous la présidence effective du roi Mohammed VI, la Fondation Mohammed V pour la Solidarité annonce le lancement de la 24e édition de l’opér…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire