Temps de lecture : 4 minutes

Accueil / Société / Hausse du SMIG : le gouvernement devra trancher

Hausse du SMIG : le gouvernement devra trancher

Temps de lecture : 4 minutes

Gros plan

Temps de lecture : 4 minutes

À une semaine seulement de la date programmée pour la hausse du SMIG de 5%, les entreprises ne connaissent toujours pas l’issue de cette démarche sociale. Si la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) demande un report d’un an, jugeant que la conjoncture actuelle ne permet pas une nouvelle augmentation, les syndicats s’opposent à un report généralisé et proposent de le limiter aux secteurs directement impactés par la crise sanitaire.

Temps de lecture : 4 minutes

Flou total autour de la deuxième tranche du SMIG (5%) qui devrait intervenir en ce mois de juillet. Alors que la première tranche a été délivrée sans problèmes en juillet 2019, cette deuxième tranche attise la polémique.La Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) a déposé son véto. Le patronat estime que la priorité est aujourd’hui de conserver les emplois et rien d’autre.

«Ce n’est pas le moment d’augmenter le SMIG, mais de conserver les emplois. Les entreprises sont dans la logique de la préservation de l’emploi», déclare Chakib El Alj, président de la CGEM. Ce dernier préconise de reporter cette hausse à l’année 2021. Il expliqueque la hausse du SMIG cette année fragilisera davantage les entreprises déjà fortement impactées par la pandémie du Covid-19.

De leur côté, les syndicats ne partagent pas cet avis et s’opposent à un report. Certainsproposent de limiter cette augmentation aux secteurs directement impactés. «C’est un accord tripartite qui ne peut être annulé. Nous pouvons examiner la situation des secteurs ou des entreprises en difficulté. Mais nous parlons de 0,67 DH l’heure, ce qui revient à 128 DH pour 191 heures de travail par mois. Or, les entreprises ne tournent pas à plein régime.De plus, le SMIG devrait être attribué aux salariés sans qualification professionnelle et non à des techniciens et des diplômés», déclare Miloudi Al Mokhareq, secrétaire général de l’UMT.

Interrogé dimanche dernier lors d’un point de presse, le chef du gouvernement, Saad Dine El Otmani, a déclaré que le relèvement du SMIG est maintenu, jusqu’à nouvel ordre, rapporte Médias24. «Le relèvement du SMIG n’a aucun lien avec le projet de loi de finances rectificative. Pour moi, la décision est toujours maintenue», a précisé le chef de l’Exécutif.

Les négociations sont toujours en cours, même si le premier round du dialogue social n’a abouti à aucun compromis concernant cette question.

4 salariés sur 10 déclarés au SMIG

D’après L’Économiste, de nombreuses entreprises attendent une décision. Une décision qui a déjà pris beaucoup de retard alors que les délais sont serrés et que la majorité n’a aucune visibilité. D’autant plus que l’enjeu est de taille, puisqu’une population importante de salariés déclarés à la CNSS émarge du SMIG(près de 4 salariés sur 10).

Le journal estime, dans son édition du jeudi 23 juillet 2020, que la conjoncture n’est pas propice à cette revalorisation. Elle est marquée par la baisse de la commande adressée aux entreprises et le recul de la consommation. Le quotidien précise également que durant les cinq premiers mois de l’année, les importations comme les exportations sont en retrait respectivement de 16,9% et de 20,1%. Le chiffre d’affaires à l’export de l’automobile a cédé 39,4%, alors que les exportations du secteur textile et cuir sont également en retrait de 33,8%.

Rappelons enfin qu’une réunion tripartite (gouvernement-CGEM-syndicats) devait avoir lieu la semaine dernière, avant d’être reportée à la dernière minute. Dans ces circonstances, les chefs d’entreprises n’ont d’autres choix que depatienteravant d’être fixés et verser les salaires aux employés.

Laissez-nous vos commentaires

Temps de lecture : 4 minutes

La newsletter qui vous briefe en 5 min

Chaque jour, recevez l’essentiel de l’information pour ne rien rater de l’actualité

Et sur nos réseaux sociaux :

AstraZeneca, que devons-nous craindre ? Dr Tayeb Hamdi répond

L’entreprise AstraZeneca a admis que son vaccin pourrait, dans des cas extrêmement rares, entraîner un effet indésirable appelé syndrome thr…

ICF Maroc : un regard exclusif sur l’évolution du coaching professionnel

La Fédération internationale du coaching professionnel (ICF), présente dans plus de 140 pays et regroupant environ 60.000 coachs certifiés à…

Migration : le Maroc, point de départ… et de chute ! (Rapport)

La migration en Afrique n’est pas toujours celle que l’on croit. Elle ne se fait pas que dans un seul sens. Si le Maroc a accueilli bon nomb…

Le CESE trace une voie d’inclusion pour les jeunes NEET Marocains

Dans le cadre d'une récente rencontre dédiée à la présentation des résultats de son avis intitulé "Les jeunes NEET : Quelles perspectives d'…

Surpopulation carcérale : le malaise des prisons marocaines

La situation des prisons au Maroc suscite de plus en plus d'inquiétudes en raison d'une surpopulation carcérale persistante. Malgré les effo…

Secteur immobilier : bilan et critiques du programme «Daam Sakan»

Dans le contexte économique tendu qui affecte le Maroc, le secteur immobilier montre des signes de ralentissement. Néanmoins, le gouvernemen…

Étude : la perception avancée de l’IA chez les consommateurs

Une récente étude intitulée «Les consommateurs ont une connaissance de l’IA plus approfondie que ne l’imaginent les chefs d’entreprise», pub…

Aïd Al-Adha : entre préparatifs accélérés et flambée des prix

Quelques semaines seulement nous séparent de Aïd Al-Adha et les familles font déjà face à un dilemme aggravé par une situation économique pr…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire