Accueil / Société

Dialogue social : la montagne a accouché d’une souris

Temps de lecture

La réunion tant attendue entre le gouvernement et les syndicats, mercredi 24 juin, n’a pas porté ses fruits. Les syndicats dénoncent la méthodologie adoptée par le gouvernement et appellent à l’instauration d’une Commission de veille sociale (CVS) qui veillera au suivi de l’évolution des travailleurs ayant perdu leur emploi sous l’effet de la propagation du Covid-19, ainsi que la mise en œuvre de mécanismes rigoureux pour se préparer à d’éventuelles crises.

Le ministre de l’Emploi, Mohamed Amekraz, les syndicats et le patronat n’ont pas réussi à se mettred’accord, le mercredi 24 juin, lors de la première réunion qui lie les trois parties depuis plus de 3 mois. Au programme de cette réunion : les conditions sanitaires du redémarrage des activités économiques, la vague de licenciements dans le secteur privé, le report de la hausse de 5% du SMIG demandé par le patronat et le prolongement de l’indemnité pour le chômage partiel.

Finalement, ces sujets ne seront pas abordés. Selon le quotidien arabophone Al Ahdath Al Maghribia du vendredi 26 juin 2020, les centrales syndicales ont vivement critiqué la stratégie adoptée par le ministre, visant à reporter les interventions des syndicats et de la CGEM. Les syndicats ont estimé qu’il s’agit d’une «perte de temps et d’énergie et que cela n’est pas propice au dialogue social», rapporte la même source.

Les syndicats réclament la création d’une Commission de veille sociale

Les syndicats recommandent la création d’une Commission de veille économique qui serait chargée de suivre de près l’évolution des travailleurs ayant perdu leur emploi sous l’effet de la propagation de la pandémie et de mettre en œuvre de sérieux mécanismes pour se préparer à d’éventuelles crises.

Dans un communiqué, la Confédération démocratique du travail (CDT) a expliqué le refus de négocier dans la plateforme classique du dialogue social par «la situation exceptionnelle que traverse le pays et qui nécessite un dialogue exceptionnel qui suit de manière proactive les impacts sociaux de la crise».

De son côté, Hicham Zouanat, président de la commission sociale de la CGEM, estime que la demande des syndicats est une façon de «protester contre leur absence du Comité de veille économique (CVE)». Un comité qui pilote la gestion de la crise économique depuis son éclatement et où les syndicats estiment que la CGEM est sur-représentée quand la voix des travailleurs est totalement absente, rapporte le site Medias24.

Ce dernier estime qu’il est bien«dommage qu’on s’attarde sur des questions de forme comme celle-là. Car entre temps, les entreprises et les emplois vont subir la loi du marché». Mohamed Amkraz a tenu à préciser à l’issue de cette réunion que la proposition des syndicats atterrira sur le bureau du chef du gouvernement, Saad Dine El Otmani, en promettant une réponse dans les deux prochains jours.

Dernier articles
Les articles les plus lu

Un nouveau service des urgences au CHU Ibn Rochd de Casablanca

Société - Le CHU Ibn Rochd inaugure son nouveau service des urgences, un espace ultramoderne s’étendant sur 11.500 m².

Rédaction LeBrief - 7 janvier 2025

Mortalité maternelle réduite de 70 % en 20 ans

Société - Le Maroc a enregistré une baisse impressionnante de 70 % du taux de mortalité maternelle en l’espace de deux décennies.

Ilyasse Rhamir - 6 janvier 2025

Hajj 1947 : l’inscription en ligne des candidats se déroule du13 au 24 janvier

Société - Le ministère des Habous et des Affaires islamiques a annoncé que les inscriptions électroniques pour le Hajj 1447 H/2026 se tiendront du 13 au 24 janvier 2025.

Mbaye Gueye - 6 janvier 2025

Incendie maîtrisé à Tétouan : la forêt de Moklata sauvée

Société - Un incendie s’est déclaré tôt ce lundi 6 janvier dans la forêt de Moklata, située à Tétouan. Les flammes, apparues vers 2 heures du matin, ont été rapidement maîtrisées.

Ilyasse Rhamir - 6 janvier 2025

Français vs anglais : l’école marocaine en transition

Société - Alors que l’anglais s’impose comme une langue incontournable, les écoles marocaines restent majoritairement ancrées dans une tradition francophone.

Ilyasse Rhamir - 6 janvier 2025

Réseau d’écoles AEFE : deux heures d’arabe par semaine en plus

Société Deux heures d'arabe de plus par semaine dans une école de mission française à Rabat.

Mouna Aghlal - 6 janvier 2025

Oukaïmeden : la magie des premières neiges

Société - La station de ski d’Oukaïmeden, nichée à 2.600 mètres d’altitude dans le Haut Atlas, retrouve son dynamisme grâce aux premières chutes de neige de la saison.

Rédaction LeBrief - 6 janvier 2025

Médicaments contrefaits : une industrie aux dépens de la santé publique

Société Les médicaments contrefaits sont un risque pour la santé publique. L'OMS estime que 10% des médicaments en circulations dans le monde et 50% des produits achetés sur internet seraient contrefaits.

Mouna Aghlal - 6 janvier 2025
Voir plus

L’immeuble yacoubian

Société - Témoin d'une époque, Alaa El Aswany pose, sans juger, un regard tendre sur des personnages qui se débattent dans le piège d'une société dominée par la corruption politique, la montée de l'islamisme, les inégalités sociales, l'absence de liberté sexuelle et la nostalgie du passé.

Rédaction LeBrief - 21 décembre 2023

Horaires des prières à Rabat

Société - Bienvenue sur notre page consacrée aux horaires de prière à Rabat ! Ici, nous fournirons les heures exactes des prières à Rabat ainsi que d'autres informations utiles.

Rédaction LeBrief - 13 mars 2023

MRE, qui ne veut pas de vous ?

DOSSIER - C’est l’histoire d’un MRE qui a failli perdre la vie dans une altercation autour d'une terre. Une affaire sordide où advient aussi le « racisme anti-MRE ».

Sabrina El Faiz - 21 décembre 2024

La viande toujours aussi chère sur le marché de gros

Société - La viande bovine est proposée entre 88 et 91 dirhams le kilo, tandis que la viande ovine se situe entre 115 et 120 dirhams le kilo.

Rédaction LeBrief - 6 décembre 2024

Fourrières à Casablanca : un système en crise

Société - D’après le rapport annuel 2023-2024 de la Cour des comptes, 97% de ces fourrières ne sont pas légalement constituées en tant que service public.

Ilyasse Rhamir - 23 décembre 2024

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire