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Le tourisme agonise. Les baisses de 43% des nuitées et de 15% des revenus lors des 4 premiers mois de l’année ont été suivies d’un arrêt presque total d’activité depuis début mai. La ministre de tutelle, Nadia Fettah Alaoui, s’est présentée le 8 juin à la Chambre des représentants pour faire le bilan de la crise et exposer le plan de relance tracé par son département. Elle compte notamment sur le tourisme national pendant les week-ends et la période estivale pour la relance, tout en promouvant la destination Maroc à l’étranger.
Une baisse de régime notée bien avant la pandémie
Le marché mondial du tourisme devrait baisser de 60 à 70% en 2020 par rapport à 2019, avec des pertes qui avoisineront les 80 milliards de dollars pour les opérateurs qui dépendent du secteur. Au Maroc, le tableau n’estguère meilleur, constate Finances Hebdo International. La baisse des principaux indicateurs a été observée depuis le début de cette année, puis s’est aggravée de facto après la fermeture des frontières et la mise en place de l’état d’urgence sanitaire qui a étouffé le tourisme national. La ministre a rapporté une baisse de 45% du nombre de touristes sur les 4 premiers mois de l’année et des nuitées en baisse de 43%. En revanche, les revenus du tourisme n’ont baissé que de 15% sur cette période, compte tenu des revenus des mois de janvier et février. Nadia Fettah a expliqué que 95% des établissements sont fermés à cause du confinement.
Une relance basée sur le tourisme interne
La feuille de route tracée par le ministère accorde par ailleurs une attention particulière au tourisme interne. Il s’agit de mettre en place d’une offre de qualité qui répond aux différents besoins des touristes, l’engagement étant de rétablir la confiance du touriste national et de promouvoir le produit local. Des mesures inscrites dans ce plan d’action sont en cours de négociations. Elles portent sur les aspects financiers, sociaux et de gouvernance. La crise actuelle a démontré la nécessité de structurer le secteur et de généraliser la couverture sociale, note pour sa part Aujourd’hui le Maroc. Il s’agit aujourd’hui de l’une des priorités auxquelles s’attelle la tutelle avec pour première cible, les guides touristiques, avant qu’elle ne soit généralisée aux autres catégories de professionnels. Près de 70% des employés du secteur inscrits à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) ont bénéficié d’indemnités mensuelles, a fait remarquer Fettah Alaoui.
On apprend aussi que sur le plan législatif, le ministère est intervenu pour éviter les faillites d’entreprises touristiques et garantir les droits des consommateurs par le biais du projet de loi 20-30 édictant des dispositions particulières pour les contrats de voyage, les séjours touristiques et les contrats de transport aérien des passagers, fait remarquer Challenge Hebdo. Dans le même contexte et pour renforcer les capacités des professionnels et les préparer à une reprise rapide de l’activité touristique qui nécessite d’améliorer la compétitivité, une plateforme numérique a été développée.
Le ministère s’est aussi attelé à l’élaboration d’un manuel de santé et de sécurité pour la reprise de l’activité touristique, à la structuration du secteur et la généralisation progressive de la couverture sociale, en plus de la préparation d’un plan sectoriel. Pour la promotion du tourisme, le ministère a initié une série de mesures en collaboration avec l’Office national marocain du tourisme (ONMT), s’articulant autour de la relance du tourisme interne en se basant, d’une part, sur la mise en place d’une stratégie en direction du marché interne dans l’objectif de mieux rapprocher le produit touristique du citoyen. Il s’agit d’autre part d’encourager les Marocains à voyager notamment en période estivale et pendant les week-ends, selon une approche associant les différentes régions. Il faudra alors contrer la concurrence de l’Espagne qui a annoncé l’ouverture de ses frontières à partir du 1er juillet.
Les opérateurs exigent de la visibilité
Somme toute, les opérateurs s’attendent à des mesures concrètes et rapides. Selon FNH, ils espèrent que le plan de relance en gestation inclut le report de toutes les échéances de 12 mois minimum au lieu des trois proposés par le Comité de veille, l’octroi de facilités de caisse spécifiques, la mise à contribution des compagnies d’assurances pour réajustement des polices ou encore le report des échéances pour les travailleurs du secteur en perte de revenus… Pour préserver la compétitivité du secteur, les professionnels demandent également un soutien dans la promotion des différents marchés avec des budgets dédiés et un soutien direct à l’offre alors que la visibilité est faible quant à la reprise effective de l’activité des hôteliers à 48H de la levée du confinement.Même constat pour le transport aérien, où les opérateurs ne savent toujours pas officiellement quand est-ce les vols vont reprendre même si on parle du 16 juin pour les vols nationaux et du 2 juillet pour l’international.
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