Accueil / Politique

Le Registre social unifié, plus nécessaire que jamais

Temps de lecture

La Commission de l’Intérieur de la Chambre des conseillers consacrera sa prochaine réunion à la discussion détaillée du projet de loi n° 72.18, relatif au dispositif de ciblage des bénéficiaires des programmes d’appui social et à la création de l’agence nationale des registres. Pour le gouvernement, l’adoption de ce système social est primordiale pour mettre fin au problème de ciblage.

L’examen du projet de loi relatif au ciblage des bénéficiaires des programmes d’appui social et à la création de l’agence nationale des registres est dans la dernière ligne droite. Les amendements devraient être déposés cette semaine pour adopter d’urgence le texte en commission puis en séance plénière avant de le transférer à la Chambre des représentants, rapporte le quotidien Aujourd’hui le Maroc dans son édition du mardi 9 juin 2020.

La prochaine réunion de la Commission de l’Intérieur de la Chambre des conseillers sera entièrement consacrée à ce sujet. Par contre, l’application de ce projet de loi risque d’accuser d’un retard. Le ministre délégué de l’Intérieur, Noureddine Boutayeb, avait mentionné en mars dernier que le RSU ne verrait le jour qu’en 2023. Selon lui, cette année 2020 sera consacrée à l’adoption du projet de loi et à l’élaboration des textes réglementaires pour la création de l’Agence nationale des registres. Le chantier sera suspendu l’année suivante (2021), en raison de la tenue des élections législatives, et reprendra par la suite pour une période test. L’entrée effective du dispositif ne devrait voir donc le jour qu’entre l’année 2023 et 2025.

Le régime de ciblage réexaminé

La mise en place d’un Registre social unifié (RSU) contribuera à mieux cibler les ménages à faibles revenus pour bénéficier des aides sociales. Ainsi, ce projet de loi vise à établir un système national d’inscription des familles et des personnes désireuses de bénéficier des programmes d’appui sociaux, supervisé par les administrations publiques et les collectivités territoriales par le biais d’un RSU, d’un Registre national de la population et d’une Agence nationale des registres.

Le registre national de la population offre la possibilité d’identification de ceux qui souhaitent s’inscrire dans le Registre social unifié. Il leur permet de profiter des programmes d’appui sociaux après vérification de l’identité et de la véracité des informations fournies à cet effet. Un identifiant digital unique dénommé « identifiant digital civil et social »est octroyé à toute personne inscrite dans ce registre par l’Agence nationale des registres.

Pour sa part, le RSUtraite les données socio-économiques relatives aux familles par voie électronique, à travers leur collecte, leur enregistrement, leursauvegarde et leurmise à jour. Les membres de la famille inscrite peuvent à tout moment demander la suppression de l’inscription auprès du registre, selon les modalités spécifiées dans le texte réglementaire. La suppression de l’inscription au Registre social unifié n’entraîne pas la suppression du Registre national de la population.

Pour ce qui est de l’Agence nationale des registres (ANR), il s’agit d’une institution publique dotée de la personnalité juridique et de l’indépendance financière. L’Agence est chargée de maintenir et de gérer le Registre national de la population et le Registre social unifié, de travailler à leur mise à jour et de veiller à ce que les données numériques qu’elles contiennent soient protégées.

Le quotidien les Inspirations éco a souligné, hier lundi, que «si le Maroc disposait d’un Registre social unifié en cette conjoncture inédite, l’opération de soutien aux ménages aurait étémoins compliquée». Rappelons que 9,3 millions de personnes sont concernées par ces opérations d’enregistrement, selon les prévisions du gouvernement. Le nombre varie entre 8 et 11 millions de citoyens marocains, si l’on prend en considération les données des régimes d’assistance (Ramed, Tayssir et le Fonds de l’entraide familiale).

Dernier articles
Les articles les plus lu

Le Maroc milite pour un financement urbain agile

Politique - Lors de la deuxième session de 2024 du Conseil exécutif d’ONU-Habitat, le Maroc a appelé à une amélioration significative du financement de base de l’organisation.

Ilyasse Rhamir - 6 décembre 2024

Hammouchi effectue une visite de travail en Belgique

Politique - Abdellatif Hammouchi, a effectué le 5 décembre 2024 une visite de travail en Belgique à la tête d'une importante délégation sécuritaire.

Rédaction LeBrief - 5 décembre 2024

Entretien entre Aziz Akhannouch et le président de la BAD

Politique - Aziz Akhannouch a rencontré le 5 décembre 2024 à Rabat le président du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD).

Rédaction LeBrief - 5 décembre 2024

Maroc – BERD : vers une économie verte et inclusive

Économie, Politique - Aziz Akhannouch s’est entretenu à Rabat avec Odile Renaud-Basso, présidente de la BERD, ce jeudi 5 décembre.

Ilyasse Rhamir - 5 décembre 2024

Soutien public à la presse : un décret qui divise

Politique - Six organisations éditrices représentant plus de 800 entreprises médiatiques ont exprimé leur désaccord face au décret fixant les plafonds de soutien aux secteurs de la presse.

Ilyasse Rhamir - 5 décembre 2024

Le roi Mohammed VI préside le Conseil des ministres

Politique - Le roi Mohammed VI a présidé un Conseil des ministres, ce mercredi 4 décembre 2024, au palais royal de Rabat.

Mbaye Gueye - 4 décembre 2024

Financement du développement en Afrique : Fettah plaide pour une mobilisation collective

Politique - Lors de la 5e édition de l’Africa Investment Forum (AIF), tenue à Rabat, la ministre de l’Économie et des Finances, Nadia Fettah, a appelé à une mobilisation collective pour améliorer l’accès au financement en Afrique

Farah Nadifi - 4 décembre 2024

PLF 2025 : 231 amendements examinés par la Chambre des conseillers

Politique - La Commission des finances de la Chambre des conseillers a reçu 231 amendements sur la première partie du Projet de Loi de Finances (PLF) 2025. Parmi eux, 66 ont été acceptés, 55 rejetés et 110 retirés. La majorité des propositions portaient sur le volet fiscal (177 amendements), suivi des volets douanier et divers.

Rédaction LeBrief - 4 décembre 2024
Voir plus

Sahara : le Maroc se félicite de l’adoption par le Conseil de sécurité de l’ONU de la résolution 2756

Politique - Le Royaume du Maroc se félicite de l'adoption, jeudi, de la résolution 2756 du Conseil de sécurité de l'ONU au sujet du Sahara.

Rédaction LeBrief - 1 novembre 2024

2e Assises nationales de la régionalisation avancée : le discours intégral du Roi

Politique - Voici le texte intégral du Message Royal, dont lecture a été donnée par le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit.

Ilyasse Rhamir - 20 décembre 2024

Sommet «One Water» : Akhannouch défend l’initiative du Maroc pour l’eau

Politique - Le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, représente le Roi Mohammed VI au Sommet “One Water”, qui a débuté mardi à Riyad.

Ilyasse Rhamir - 3 décembre 2024

L’Océan et Dar-Bouazza : les élections partielles qui feront date

Politique - Les élections partielles à Rabat et Dar-Bouazza sont un test impossible pour le PJD, le RNI et le PAM.

Chaima Aberni - 10 septembre 2024

Sahara : Paris veut aider le Maroc à l’ONU et l’UE

Politique - Macron a affirmé à Rabat l'engagement de la France pour soutenir la solution marocaine au Sahara, aussi bien à l'ONU qu'au sein de l'UE.

Rédaction LeBrief - 30 octobre 2024

Transformation digitale au Maroc : défis et perspectives pour les régions

Politique - La transformation digitale s'impose comme une priorité stratégique pour le développement des régions marocaines, un enjeu mis en lumière lors des Assises de la régionalisation avancée.

Rédaction LeBrief - 21 décembre 2024

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire