Accueil / Société

Déconfinement : le « mode d’emploi » très attendu

Temps de lecture

À quelques jours du terme de la deuxième prolongation du confinement fixée au 10 juin 2020, aucun scénario de déconfinement n’a encore été dévoilé par le gouvernement. Saad Dine El Otmani, chef de l’Exécutif est attendu le 11 juin prochain à la Chambre des représentants pour exposer sa stratégie de déconfinement. Retour sur les différents scénarios à prendre en considération pour la réussite de cette démarche.

Même si la vie commence à reprendre son cours normal dans certaines villes, la prudence reste le mot d’ordre des autorités publiques. Dans une déclaration ce lundi au parlement, le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, a mentionné qu’«il est hors de question d’interpréter la reprise des activités dans certains secteurs comme une levée de l’état d’urgence». L’occasion pour le ministre de sensibiliser ses concitoyens sur l’importance du respect des mesures sanitaires durant cette période afin d’éviter toute nouvelle vague de contaminations.

Par ailleurs, les députés parlementaires accusent le gouvernement d’avoir pris du retard pour exposer la stratégie de déconfinement. «On comprend que le gouvernement souhaite réduire au maximum le risque d’une deuxième vague post déconfinement, mais les discours vagues et creux, les projets de scénarios qui n’apportent pas les éléments de réponse souhaitésdoivent céder la place à la précision, la visibilité, le concret et la transparence sur l’état actuel des choses pour préparer les citoyens quelle que soit la décision par la suite», souligne Eco actu.

Des indicateurs à surveiller avant de déconfiner

Le mystère est entier sur la méthode qu’adoptera le Maroc pour son déconfinement. Sera-t-il fait de manière progressive, par territoire, par tranche d’âge et par secteur d’activité ? Ou bien sera-t-il généralisé et ouvert à toutes les régions du royaume ? La première option semble la plus probable puisque les écarts entre les 12 régions du royaume sont palpables. Casablanca-Settat reste la région la plus touchée avec 2657 cas confirmés depuis le début de la pandémie tandis que des régions comme Souss Massa (89 cas), Guelmin Oued Noun (44 cas) Laayoune Sakia El Hamra (5 cas) et Dakhla-Oued Eddahab (5 cas) sont bien moins impactées, rapporte Le Matin. Un déconfinement de ces régions qui n’ont connu aucun cas actif depuis plusieurs semaines serait tout à fait logique.

Pour ce qui est du taux de reproduction (R0), il a atteint aujourd’hui 0,75 avec des variations selon les régions, sans toutefois passer au-dessus du seuil critique de 1. L’idéal selon le Chef du gouvernement serait que le R0 soit inférieur ou égal à 0,7.

Mais globalement, les chiffres réalisés par le Maroc sont significatifs et synonymes d’espoir. Le nombre de cas actifs (patients sous suivi médical ou attendent la déclaration de leur rémission après l’amélioration de leur état de santé) est en forte baisse ces derniers jours. Il se situe à 600personnes ce jeudi matin.

Nécessité de multiplier les dépistages

Le Maroc réalise actuellement plus de 10000 tests de dépistage par jour grâce à l’augmentation du nombre de laboratoires habilités à faire cette opération, rapporte l’Économiste ce jeudi 4 juin 2020. Selon un expert et chercheur à l’école de santé publique de l’université d’Harvard, ce chiffre reste insuffisant. «Le Maroc doit multiplier sa fréquence de tests par 10 et faire donc au moins 100000 tests par jour !».

On sait aussi que le ministère de la Santé s’apprête à utiliser les tests rapides. Près de 2 millions de kits viennent d’être achetés pour environ 212 millions de dirhams. Les charges sont évidemment fournies par le Fonds de soutien pour la gestion de la pandémie du Covid-19, dont les ressources totales ont atteint les 32 milliards de dirhams.

Une chose est sûre, tant que le Maroc n’a pas définitivement tourné la page de cette épidémie, l’État continuera de mener son rôle sécuritaire et appliquera la loi. En témoigne le récent bilan des contrôles sécuritaires,91623 personnes sont sujettes à des poursuites judiciaires. Elles ont été arrêtées pour violation de l’état d’urgence sanitaire et (pour quelques-uns) violence contre les autorités locales et forces publiques.

Dernier articles
Les articles les plus lu

DGSN 2024 : sécurité renforcée et révolution numérique

Société - L’année 2024 a marqué un tournant significatif pour la DGSN, avec des réalisations notables dans les domaines de la sécurité, des services publics et de la transformation numérique.

Ilyasse Rhamir - 25 décembre 2024

Chambre des représentants : adoption à la majorité du projet de loi sur la grève

Société - La Chambre des représentants a adopté, à la majorité, le projet de loi organique définissant les modalités du droit de grève.

Rédaction LeBrief - 25 décembre 2024

Voyageurs, vous passerez moins de temps à l’aéroport

Société - Le développement des infrastructures permettra de réduire le temps à l'aéroport à moins de 25 minutes.

Rédaction LeBrief - 24 décembre 2024

Sous la présidence de la princesse Lalla Meryem, plus de 1.500 actes dentaires réalisés pour des enfants

Société -1.500 actes dentaires pour les élèves du Groupe scolaire Melloussa, situé dans la province de Fahs-Anjra.

Rédaction LeBrief - 24 décembre 2024

DGSN : 2024, une année de transformation pour la sécurité nationale

Société - L’année 2024 a été marquée par des avancées majeures dans le domaine de la sécurité au Maroc, grâce aux efforts de la DGSN.

Ilyasse Rhamir - 24 décembre 2024

Révision du Code de la famille : vers plus d’égalité et de protection

Société - Sous l’impulsion du roi Mohammed VI, le Code de la famille marocain s’apprête à subir une révision historique.

Ilyasse Rhamir - 24 décembre 2024

Divorces : plus de 24.000 cas en 2023

Société - Le Maroc a enregistré en 2023 un total de 24.162 divorces par consentement mutuel, contre seulement 341 divorces révocables, sur 249.089 actes de mariage répertoriés durant l’année.

Ilyasse Rhamir - 24 décembre 2024

Rougeole : le Maroc face à la résurgence de la maladie

Société - Le Maroc connait l’apparition de plusieurs foyers de cas de rougeole, notamment dans les régions Beni Mellal, Souss Massa et Tanger.

Mouna Aghlal - 24 décembre 2024
Voir plus

Héritage, la succession qui déchire

Société - L'heure n'est pas aux comptes, et pourtant les familles se divisent pour l'indivisible. Immersion dans un héritage déchirant.

Sabrina El Faiz - 9 novembre 2024

Notes de route du Sahara

Société - Très impressionnante, l'histoire de sa vie fait d'elle un personnage romanesque. A son premier voyage dans le Sahara, Isabelle Eberhardt, reporter, voyageuse et aventurière, tombe amoureuse de cette terre et de ses gens.

Rédaction LeBrief - 4 avril 2024

L’INDH : 18 ans après, quel bilan ?

Société - Lancé en 2005 par le roi Mohammed VI, l’Initiative nationale pour le développement humain souffle aujourd’hui ses 18 bougies.

Hajar Toufik - 18 mai 2023

Nouvelles du Maroc

Société - À l'extrême ouest du Maghreb, tête de pont vers les Amériques, point de passage vers l'Europe par le détroit de Gibraltar, le Maroc est un carrefour d'influences unique au monde où se mélangent modernité et traditions.

Rédaction LeBrief - 1 avril 2024

Le racisme expliqué à ma fille

Société - Un enfant est curieux. Il pose beaucoup de questions et il attend des réponses précises et convaincantes. C’est en m’accompagnant à une manifestation contre un projet de loi sur l’immigration que ma fille m’a interrogé sur le racisme.

Rédaction LeBrief - 22 mars 2024

Bidonvilles, pourquoi y en a-t-il encore ?

Dossier - Ces habitats se concentrent dans les périphéries ou au sein de bidonvilles, où les efforts de résorption peinent à suivre.

Sabrina El Faiz - 30 novembre 2024

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire