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Le secteur du tourisme est au centre des réflexions. Comment remettre le train du tourisme marocain sur les bons rails ? L’alliance des économistes istiqlaliens(AEI) a transmis, dans un communiqué publié cette semaine, ses recommandations au gouvernement. Elle appelle ce dernier ainsi que les conseils régionaux, les professionnels du tourisme et le système financier à unir leurs efforts pour sauver, au plus vite le tourisme, souligne les Inspirations éco dans son édition du vendredi 22 mai 2020.
Dix recommandations
Les économistes istiqlaliens proposent un plan d’action avec 10 grandes recommandations. À commencer par la mise en place d’un comité de suivi dédié au tourisme et composé du gouvernement, des professionnels du secteur, des banques et des syndicats. L’AEI suggère d’inclure le tourisme et l’artisanat dans les dispositifs économiques d’urgence aux niveaux national et régional, et de lancer un plan d’urgence pour la période allant de juillet 2020 à décembre 2022 pour la réouverture progressive des destinations et équipements touristiques.
Afin de préserver les emplois, l’AEI propose d’exonérer les entreprises qui conservent une moyenne de 50% de leurs salariés entre 2020 et 2021, des charges sociales et fiscales (IR, CNSS) jusqu’à fin 2020, et de les réduire de moitié pour 2021. Selon les Istiqlaliens, il faut mettre à profit la période de sous-activité pour promouvoir des programmes de formation dans les domaines de la gestion, des services aux clients, du digital, de l’hygiène, du sanitaire et les faire financer par l’OFPPT.
L’AEI propose également de lancer une série d’opérations commerciales et financières pour générer du cash et renforcer les ressources financières à court et moyen termes en plus d’alléger la structure des coûts d’exploitation et la fiscalité des opérateurs du tourisme et de l’artisanat.
Parmi les recommandations des économistes istiqlaliens, la création d’un label marocain à portée internationale «Green & Safe» en établissant des procédures et normes écologiques et sanitaires et en veillant à leur stricte application. L’AEI appelle également à reconsidérer le contenu de l’offre globale et son packaging, notamment en lançant un chantier de transformation digitale des opérateurs de tourisme, et en intégrant le tourisme médical et sanitaire parmi les niches à développer.
Enfin les deux dernières recommandations des Istiqlaliens concernent la diversification des marchés interne et international du tourisme et de l’artisanat. Dans ce sens, l’AEI propose de stimuler le tourisme interne, notamment en appliquant aux clients marocains les conditions tarifaires appliquées aux groupes étrangers,en multipliant les liaisons aériennes internes opérées par la RAM pour étaler la saison touristique, et enfin en organisantdes espaces d’exposition de vente de packages touristiques et de produits d’artisanat dans les grandes surfaces.
Rappelons que le tourisme a été fortement impacté par la pandémie du Covid-19. Selon L’Économiste, le secteur emploie plus de 2 millions de personnes entre les emplois directs et indirects. Le tourisme génère des recettes de l’ordre de 125 milliards de dirhams, dont 45 milliards de DH de recettes en tourisme interne.
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