Temps de lecture : 5 minutes

Accueil / Économie / Coronavirus : Royal Air Maroc à bout de souffle

Coronavirus : Royal Air Maroc à bout de souffle

Temps de lecture : 5 minutes

Gros plan

Temps de lecture : 5 minutes

Le projet de loi 20.30, présenté lundi au parlement, édicte des «mesures particulières aux contrats de transport aérien des passagers». Parmi ces mesures, l’exemption des compagnies aériennes, dont Royal Air Maroc (RAM), du remboursement des prestations annulées. La nécessité de cette démarche se fait ressentir puisque la compagnie marocaine a indiqué que ses pertes en chiffre d’affaires s’élèvent à 50 millions de dirhams par jour. Dans les conditions actuelles, la RAM se prépare à lever de la dette, avec la garantie de l’État.

Temps de lecture : 5 minutes

Ravagés par le coronavirus, plusieurs pays ont mis en place des mesures de confinement afin de limiter les pertes humaines. Alors que les ménages sont obligés de rester chez eux pour ralentir la propagation de ce nouveau virus, les conséquences économiques sont de plus en plus préoccupantes. Secteur très touché par la pandémie, le transport aérien a enregistré d’immenses pertes.

La compagnie marocaine, Royal Air Maroc (RAM), n’est pas en reste. L’entreprise a annoncé que malgré les efforts fournis pour réduire l’impact de la crise économique actuelle, les pertes en chiffre d’affaires s’élèvent à 50 millions de dirhams par jour. 2M, qui cite Abdelhamid Addou, le président-directeur général de l’entreprise, a précisé que la RAM a perdu 60% de son trafic en mars et 100% en avril par rapport à l’année dernière. Cette chute intervient après une forte croissance à deux chiffres entre novembre 2019 et février 2020. Afin de retrouver un réseau comparable à 2019, la reprise se fera dans la durée, sur une période minimale de 36 mois, a ajouté la même source. «Cette reprise nécessitera un plan clair, basé sur les prévisions publiées par IATA ainsi que les cabinets de conseils mondiaux. Ceux-ci évaluent la demande sur les prochaines années sur la base d’hypothèses diverses, faute de visibilité concrète», a-t-il souligné dans une lettre adressée aux collaborateurs de la RAM.

Soutien aux compagnies aériennes

Ce lundi 11 mai, Nadia Fettah Alaoui, la ministre du Tourisme, de l’Artisanat, du Transport aérien et de l’Économie sociale, avait présenté le projet de loi 20.30 au Parlement. Ce texte, qui vise à limiter la cessation d’activités économiques et à éviter le risque de défaillance, a été adopté fin avril par le gouvernement. Parmi les démarches édictées par cette législation existent des «mesures particulières aux contrats de transport aérien des passagers». La mesure phare est celle qui permet aux prestataires qui offrent des services de transport aérien de voyageurs de «rembourser leurs clients via une reconnaissance de dette, offrant un service similaire ou équivalent, sans aucune augmentation de tarif et ceci en vue de limiter l’arrêt de l’activité économique et son impact sur les postes de travail en diminuant la pression sur la trésorerie des prestataires». Selon Bladi.net, «l’objectif est de sauver les opérateurs touristiques et compagnies aériennes de la faillite, en leur permettant de proposer une prestation équivalente, en lieu et place d’un remboursement».

La RAM lèvera de la dette avec la garantie de l’État

Outre le projet de loi 20.30, le Maroc dispose d’un autre plan pour redémarrer le secteur. La situation étant sans précédent, les compagnies aériennes devront bénéficier de l’accompagnement financier et du soutien des États dont elles dépendent. Les pays ont été appelés à mettre en place, à titre individuel et en urgence, des mesures pour l’accompagnement financier direct du secteur, à travers des prêts et des garanties de prêts, un allègement des impôts et une réduction des charges.

Ainsi, «à l’instar de beaucoup de compagnies aériennes, nous pourrons lever de la dette garantie par l’État, pour faire face aux engagements du mois de juin», a annoncé le PDG de la RAM dans la même correspondance. Ce dernier a également annoncé la mise en place d’un plan d’austérité drastique, a rapporté Médias24. Ce plan, qui vise à garantir la pérennité des emplois sur le court terme, prévoit «des sacrifices importants, et réduire la voilure de manière drastique». «Nous devons aussi changer notre manière de travailler et revoir nos coûts et nos charges fixes de manière forte et pérenne, afin d’être plus compétitif et plus agile. Cette reprise nécessitera un plan clair», a souligné Addou. Et d’ajouter que «les discussions sont en cours avec l’État, depuis le début de la crise. Nous travaillons étroitement avec plusieurs membres du gouvernement, afin de préparer une ébauche de plan de reprise à même de garantir la pérennité de notre entreprise à long terme».

Laissez-nous vos commentaires

Temps de lecture : 5 minutes

La newsletter qui vous briefe en 5 min

Chaque jour, recevez l’essentiel de l’information pour ne rien rater de l’actualité

Et sur nos réseaux sociaux :

Figue de barbarie : de fruit du pauvre à fruit de luxe !

Le figuier de barbarie, jadis symbole d'abondance et de gratuité au Maroc, fait face à une crise sans précédent. La propagation du parasite …

Dans l’ombre de l’économie : l’impact des EEP sur le développement

Au Maroc, les Établissements et entreprises publics (EEP) incarnent un pilier central dans la configuration économique et sociale du pays, m…

Hydrogène : vers un Maroc vert ?

Devant la Chambre des conseillers, Leila Benali, ministre de la Transition énergétique, a fait le point sur les avancées remarquables de la …

Résilience et croissance : quelle situation économique en 2023 ?

La performance du Maroc à se relever est toujours perçue d’un bon œil sur la scène internationale. Pour preuve, dès l’annonce des premiers c…

Quelles tendances pour la fiscalité internationale? (Rapport OCDE)

La sixième édition du rapport Corporate Tax Statistics de l'OCDE offre un regard approfondi sur les tendances fiscales mondiales, avec un ac…

Prévisions du HCP : vers une dynamique de croissance positive

Les prévisions du Haut-Commissariat au Plan (HCP) pour 2024 et 2025 montrent une dynamique économique positive, malgré des défis persistants…

Augmentation des salaires dans le public à partir de juillet

En cette période d’été, avoir quelques sous de plus dans sa bourse peut changer la donne. Alors comme convenu lors de la signature de l’acco…

Saison agricole 2024-2025 : le ministère dévoile des initiatives pour booster l’agriculture

À l'aube de la saison automnale, le ministère de l’Agriculture a donné le coup d'envoi aux préparatifs de la nouvelle saison agricole 2024-2…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire