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Ces chiffres ne trompent pas. Le rapport annuel de l’institut marocain d’analyse des politiques (MIPA), en partenariat avec la fondation Heinrich Boll, a été dévoilé ce mardi 3 décembre 2019 à Rabat. Réalisé en octobre 2019 par le cabinet Averty, ils’est basé sur un échantillon de 1000 personnes de plus de 18 ans, déclare Mohamed Mesbah, directeur de l’institut marocain d’analyse de politiques.
Une perte de confiance générale
Le premier constat qui est sorti de cette étude est la perte de confiance des marocains en leurs institutions. Près de 68% des Marocains affirment avoir perdu confiance dans leur gouvernement et leurs partis politiques, rapporte le quotidien Akhbar Alyaoum, ce jeudi 5 décembre 2019. La Justice n’est pas en reste et perd également du terrain. 41 % des Marocains affirment ne pas faire confiance à la justice du pays. La moitié des personnes recensées ne connaissent pas les fonctions du parlement et 90 % d’entre eux ignorent l’identité des présidents de ses deux chambres, rapporte pour sa part Assabah. Cependant, la police et l’armée sont les institutions qui bénéficient de la plus grande confiance des personnes interrogées, avec des taux respectifs de 78 % et83,3 %.
Par ailleurs, 69 % des Marocains ont déclaré leur insatisfaction quant à la trajectoire générale qu’emprunte le pays. La moitié des personnes interrogées se disent mécontentes de la situation économique, et environ 74 % d’entre eux estiment que?les efforts du gouvernement pour lutter contre la corruption sont inefficaces. Al Massae affirme que ces statistiques « lourdes » et « choquantes » devraient interpeller tous les partis politiques qui appellent aujourd’hui les jeunes à s’inscrire dans les listes électorales en vue des prochaines élections législatives. Le quotidien prévient que cette perte de confiance peut avoir des répercussions très graves si les acteurs politiques ne revoient pas leurs stratégies politiques et sociales.
Enfin, seuls 24 % des personnes interrogées ont déclaré faire confiance au secteur public de la Santé contre 73 % pour le privé. Le secteur de l’enseignement public est également touché, 48 % des Marocains ne font plus confiance dans les écoles publiques du pays.
Un autre constat alarmant. 42 % des Marocains ont affirmé ne pas faire confiance aux autres concitoyens. Ces derniers préfèrent accorder leurconfiance avant tout à leur entourage. En effet, 95,2 % des personnes interrogées ont confirmé avoir une confiance absolue en leurfamille.
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